Pourquoi une Gouvernance Mondiale des Océans ?
Les plastiques
480 milliards de bouteilles en plastique
Le vote le 24 octobre par le Parlement européen d’une loi s’attaquant, enfin, à l’un des fléaux, les emballages et objets à usage unique, constitue une victoire historique contre le lobby du plastique. Elle a le mérite, également, de modifier l’image du plastique et de le rendre plus visible en tant que menace environnementale. Mais à l’échelle du monde, et en épargnant la production annuelle de 480 milliards de bouteilles en plastique, ce n’est qu’un maigre début. Actuellement on estime – pour revenir à l’océan – que huit fleuves d’Asie et deux fleuves d’Afrique charrient, à 90 %, les déchets qui finiront dans les mers. Or, si sur ces continents on consomme aujourd’hui 20 fois moins de plastique qu’en Europe, les pays en voie de développement devraient contribuer de façon importante à l’augmentation de sa consommation, et donc de sa production, de 30 % d’ici 2030 à 60 % d’ici 2060. Cela fera beaucoup de déchets, la pétrochimie passant devant les transports pour l’exploitation pétrolière, tout en continuant également d’impacter l’environnement et le climat lors de la production.
Comment ne pas conclure sur une note d’humour ? Plastics Europe a sa réponse concrète, hors la sensibilisation, l’étude et la pédagogie, à l’afflux de plastiques dans les mers. Cela s’appelle Clean Sweep, et tous les adhérents sont invités à devenir membres de cette opération. Il s’agit surtout de bien confiner les granulés de fabrication « hors des milieux naturels » selon une Déclaration commune pour des solutions au problème des déchets marins.
« Tandis que les consommateurs sont responsables de l’élimination appropriée des produits usagés ». Tout est dit.
Les accords de Nairobi datent de 2017 et le volume de déchets plastiques déversés dans les océans augmente continuellement...